Qui êtes-vous ?

Parce que je me suis trompée d'époque, que j'aurais dû être noire et vivre à New York dans les 60... Parce que j'aurais dû être une chanteuse à la voix cassée et au passé douloureux qui a acquis la célébrité après de nombreux tumultes... Parce que j'aurais dû devenir une légende et qu'on raconte mon histoire... Plus simplement...parce que j'aime parler de la musique, la jouer, la chanter, la danser, l'écrire, la découvrir, la ressentir et la vivre. Bienvenue à vous et merci de me lire.

jeudi 30 juin 2011

La dernière page du livre

Et voilà. Le concert tant attendu est déjà terminé. C'était dimanche soir à l'Olympia. Moi, la fan de toujours de Michael Jackson allait voir en live pour la première fois, sa petite sœur, Janet, le lendemain du deuxième anniversaire de sa mort.
Je suis fébrile quand j'arrive aux abords de la salle mythique. Les fans sont déjà massés devant depuis des heures et l'ambiance électrique me rappelle l'hystérie collective qui entourait chacun des déplacements du King of Pop. Le fait de voir "Jackson" inscrit en gros sur la devanture de l'Olympia me serre le cœur. Ah la famille Jackson…Une grande saga pour laquelle je me passionne depuis toujours.


Je suis fan de Michael Jackson depuis trop longtemps pour me rappeler quand, comment ou pourquoi. Je me souviens juste que c'est en écoutant l'album Bad que j'ai eu ce coup de foudre musical dont je ne me suis jamais remise. Ado, j'ai parcouru des kilomètres pour assister à ses concerts, traîner en bas des hôtels pour avoir la chance de l'apercevoir. En 1999, je suis en vacances à Paris et, par un pur hasard, je passe devant le Plazza Athénée. Un quart d'heure plus tard, je parviens à lui serrer la main en tendant le bras à travers la foule. Un souvenir inoubliable.
Il y a deux ans, Michael est mort et c'est une page de ma vie qui s'est fermée pour toujours. Une partie de mon enfance, de mon adolescence et des rêves encore très vivants dans mon esprit.
A quel moment cette méga star américaine qui n'a jamais eu connaissance de mon existence, a t-elle joué un rôle clé dans ma vie ? Certainement pendant les moments où, adolescente, je me sentais seule. J'avais l'impression que personne ne me comprenait, je me révoltais contre ce monde injuste dans lequel on vivait. Peut-être aussi la perte brutale et cruelle d'un ami proche lorsque j'étais très jeune qui m'a donné envie de rester protégée dans cet univers magique et serein qu'est l'enfance. Michael m'a offert une sorte de Neverland.

Je retrouve des amis devant l'Olympia. Il y a des fans de Michael, de Janet ou des deux.
On va boire un verre en attendant le début du spectacle. J'ai la sensation que c'est Michael que je vais voir en concert et je me sens nostalgique. Nostalgique d'une époque où je me suis amusée comme jamais, où j'ai chanté, dansé et espéré. Une époque si remplie de joie et d'émotions, aujourd'hui révolue à tout jamais.
Je sais que la benjamine du clan va rendre hommage à son frère dont elle était très proche et déjà, les larmes me montent aux yeux.
Delphine, LA fan de Janet, arrive. Elle était devant l'hôtel de la chanteuse et lorsqu'elle nous retrouve, elle est émue et heureuse. Je l'envie car je ne connaîtrai plus jamais ça.

L'heure du concert approche, nous entrons dans la salle. On a pu avoir des places incroyables. Un ami me dit qu'il y a Laurent Hopman assis dans le balcon d'en face. Laurent Hopman, c'était le rédacteur en chef du magazine officiel des fans de Michael Jackson, le Black & White. Quand j'étais jeune et que je vivais en Côte d'Ivoire, je me précipitais pour l'acheter car peu d'exemplaires étaient importés et il coûtait cher. Arrivée à Paris, je m'étais débrouillée pour le rencontrer, prétextant une interview pour un travail d'école. J'avais pu passer une bonne heure avec lui et son associé Julien Derain dans leurs locaux de Captain Eo Productions. J'entrais, émerveillée, dans cette caverne d'Ali Baba où les disques d'or et les couvertures géantes du Black & White s'alignaient sur les murs, et où statues et objets consacrés à Michael jonchaient les étagères et le sol de cette pièce immense. J'ai passé un moment merveilleux avec eux. J'ai pu poser toutes les questions que je voulais. J'avais l'impression de me rapprocher un peu plus de mon idole.
Un peu plus tard, Laurent Hopman a lancé le magazine Oops et publié des photos scandaleuses de celui qui l'avait aidé à lancer sa carrière. Fin de la belle aventure.

Soudain, on entend la foule crier. C'est Jermaine Jackson, numéro 4 de la fratrie, qui arrive accompagné de son épouse. Il prend place à quelques mètres de nous. Certains l'acclament, d'autres le huent. Il est vrai que depuis la mort de son frère, ses affaires se portent mieux que jamais…


En attendant Janet, un DJ tente laborieusement de nous faire patienter. Sur le rideau fermé, le titre de la tournée "#1's" brille dans un faisceau lumineux. Puis la salle est plongée dans le noir et les cris du public deviennent assourdissants. Janet apparaît au milieu de ses musiciens et danseurs, tout de blanc vêtue. Je suis scotchée de la voir de si près. Pendant 1h30, elle nous a servi un spectacle parfaitement huilé. Une heure trente pendant laquelle elle a chanté et dansé, enchaînant ses tubes non-stop. Elle a 45 ans et, même si tout n'est pas d'origine, elle est magnifique.
Je connais tous ses titres par cœur et malgré le temps qui passe, je n'ai pas oublié une seule note ni un seul mot. Souvent, elle vient de notre côté, nous mime des cœurs avec ses mains.
L'hommage rendu à son frère était discret. Tout d'abord Scream. Le visage de Michael est  soudainement apparu à l'écran, relançant de plus belle les hurlements des fans. Puis à la fin, Together Again, tristement approprié. Quelques photos d'eux, enfants, sur l'écran géant. C'est tout. Elle n'a pas dit un mot sur le sujet. Elle a simplement envoyé un baiser vers le ciel.



 Tout à coup, même si je passais un excellent moment, j'ai ressenti un grand vide. J'ai compris qu'aucune musique, ni aucun artiste ne me fera plus jamais autant vibrer que Michael Jackson. Il n'y aura plus jamais de nouvel album, plus jamais de gigantesques concerts, plus jamais sa main qui s'agite par la fenêtre de sa chambre d'hôtel, plus de clips, plus rien de tout ce qui avait enchanté les années de ma jeunesse.
La mélancolie qui m'envahit habituellement tous les dimanches soirs est plus forte ce soir-là. Je n'avais pas envie de rentrer chez moi, mais plutôt de me perdre un instant dans les rues pour garder encore un peu ce mélange d'euphorie et de tristesse.
Certains ne comprendront peut-être pas pourquoi on peut être "fan" d'un artiste ou pleurer sa mort. A tous ceux-là, je tiens à dire : prenez un peu le temps de rêver.


mardi 21 juin 2011

La Fête des Boules Quiès 2011

Par un 21 juin pluvieux, dans un Paris gris et moite, alors qu'une grève impromptue paralyse les plus grands axes de la ville, se prépare l'annuelle Fête de la Musique.

Ah, Paris et ses aléas…Si tu es parisien, tu as déjà fait l'expérience de ce genre de soirée.

Le nouvel an glacial où tu manques de finir en barquette Findus parce que tu as été obligé de marcher 3 heures dans la neige pour rentrer chez toi.
Le 14 juillet où tu as failli mourir écrasé par la foule en voulant apercevoir une bribe du défilé, ou lorsque tu as chopé un torticoli en voulant voir une ombre du feu d'artifice.
La Saint-Valentin où tu termines dans un resto sur-bondé à manger un menu infecte pour 150 euros par tête et que tes voisins de table (qui se font chier) sont collés à la tienne et écoutent ta conversation.
Et bien sûr, la fameuse Fête de la Musique où, après avoir fait quelques bars nases en compagnie de tes potes bourrés, tu t'es bousillé les tympans parce que tu étais trop près des enceintes, tu as simplement décidé que les prochaines années, tu resteras chez toi en priant pour que certains zikos mal intentionnés n'aient pas décidé de venir brailler sous ta fenêtre jusqu'à l'aube…

Malgré tout, ce soir, il y a quand même des trucs sympas dans Paris. Et pour ceux que la distance et la pluie n'effraient pas, voici en lien, le programme complet des concerts de ce soir.

Bonne Fête de la Musique à tous !

http://new.fr.music.yahoo.com/blogs/l_arene_des_concerts/3304/fte-de-la-musique-2011-des-bons-plans-partout-en-france/

vendredi 10 juin 2011

Les bouffons de cour

Parmi toutes les atrocités de ce monde, beaucoup de choses honteusement futiles m'agacent. Une mémé qui me passe devant aux caisses du Franprix. Une rivière d'enfants qui envahie le métro. Un accordéoniste qui m'empêche d'écouter mon artiste préféré en m'infligeant une regrettable reprise d'Edith Piaf. Un escalator en panne, les banques fermées entre midi et deux, et j'en passe…
Mais il y a une chose qui me révolte par-dessus tout et que je ne m'explique pas. C'est, qu'aujourd'hui, tout le monde se croit capable de faire de la musique.

Je développe.

Dimanche dernier, lovée dans les bras de mon cher et tendre à regarder d'un œil endormi le dégueuli du week-end proposé par les chaînes de télévision, je sursaute soudain en voyant Shauna Sand, star-fuckeuse de profession, parler de son nouveau single.
Souvenez-vous…Shauna Sand, playmate blonde peroxidée, ex-femme de Lorenzo Lama, dit le Rebelle (et j'avoue, fantasme de mon adolescence), accessoirement ex-femme de Romain, une tête-de-nœud qui avait participé à Secret Story, et qui s'est fait connaître en ayant l'idée ô combien originale de balancer sa sex-tape sur le net. Cette même Shauna Sand est, impunément et sous nos yeux, en train d'enregistrer une chanson d'un sous-style techno-dance au titre éloquent qui, d'ici peu, va envahir les clubs et les ondes, et sur laquelle elle pourra se trémousser en agitant ses mamelles siliconées, sous le regard libidineux des veaux qui la materont. Si vous voulez vous rincez l'œil, cliquez donc sur le lien ci-dessous…




Juste après avoir assister impuissante à ce massacre auditif, je vois apparaître à l'écran notre star-fuckeuse à nous, Loana, bouffie et suintante, accompagnée de son nouveau petit ami, un sosie d'Elvis d'une ringardise absolue, bouffi également, dans un studio d'enregistrement en train de fredonner telle Carla Bruni dans les alvéoles d'un micro suspendu. Et là, interview de son producteur (dont je ne me rappelle plus le nom et c'est aussi bien) qui y va de ses comparaisons avec Jane Birkin et consors. Pour le corps de sylphide, on repassera.
Et là, je pose la question : comment en est-on arrivé là ?
Bon sang, que s'est-il passé pour que la musique, qui est un des arts les plus difficiles à pratiquer, devienne tout à coup une sorte de faire-valoir dont n'importe quel abruti ou bimbo au rabais peut se servir pour accéder à la notoriété et éventuellement se remplir les poches ?

Oui, comment en est-on arrivé là?
Est-ce la faute des maisons de disque? A un moment donné, les majors ont arrêté d'investir dans le développement d'un artiste et se sont dit qu'ils feraient sûrement plus de fric en produisant des one-shots. Moins d'investissement, plus de gains. Avec la crise du disque, ça arrangeait tout le monde, sauf nos oreilles. Merci à eux pour toute la daubasse qu'on a entendu et qu'on continuera à entendre. D'autant que ça n'a pas sauvé le marché, bien au contraire.

Est-ce la faute de la télé-réalité? Du jour au lendemain, d'illustres inconnus se sont retrouvés adulés par les foules. Le concept Star Academy, malgré la formation accélérée et soutenue que recevait les candidats, n'a prouvé qu'une seule chose, c'est que le talent ne s'apprend pas.

Est-ce la faute du public? De la société de consommation? De Sarkozy ? Des Américains? Du progrès ? De Ben Laden? De Dieu? Je m'insurge, je me révolte, je refuse qu'on appelle ces gens des artistes. Je refuse qu'on massacre un art ou qu'on le dénature, qu'on le sacrifie à la seule botte du profit, de la célébrité éphémère, de l'égocentrisme puéril pour mettre en avant et ériger en modèle des personnalités vides et grotesques.
Là, je parle de musique. Mais c'est pareil pour la littérature ou le cinéma. Avez-vous sincèrement envie de lire les mémoires d'Amélie de Secret Story 4? Tout le monde se croit capable d'écrire et tout le monde pense sa vie plus intéressante que celle des autres, son mal-être plus important, son passé plus lourd etc…Pour ma part, au risque de passer pour une personne tyrannique et despotique, je pense simplement qu'il y a des choses qui devraient être interdites d'accès à certaines personnes. Quand on ne sait pas chanter, on ne chante pas. Point. C'est un peu comme si quelqu'un qui n'était pas dentiste voulait vous arracher une dent…



Je vais essayer d'aborder le sujet Christophe Maé sans m'énerver. Ce mec cartonne, c'est un fait et je n'y peux rien. Mais comment arrive t-il à toucher autant de monde avec sa voix nasillarde, ses gimmicks atroces, son Franglais dégueulasse et ses mélodies creuses? Souvent, quand je l'entends à la radio, je me dis que je préfèrerais être sourde. Le public a t-il vraiment des goûts de chiotte ou a t-il été perverti par le système? J'en arrive à me dire, pour me consoler, qu'à force d'écouter de la sous-qualité, on finit par s'y habituer, voire même à l'apprécier. Un peu comme les cordons bleus de la marque Dia ou les yaourts Lidl.  Moi, je n'ai rien contre ce mec. J'aimerais juste qu'il la ferme.

Ceci dit, je suis parfaitement consciente que le simple fait de cracher mon venin ne changera pas la face du monde. Alors puisque c'est parfaitement inutile, comme tout le reste, pourquoi s'en priver…
Après tout, la musique est un art dont l'un des buts principaux est de divertir. Depuis toujours, clowns et bouffons se succèdent pour amuser, en chantant, en dansant, en poétisant.
Alors, je dois tout de même reconnaître un certain talent à tous ces gens : ils ont le mérite de nous faire rire. Certes, à leurs dépens. Mais ce n'est pas rien.






mardi 7 juin 2011

Les mélodies enchantées

Sincèrement, je suis confuse. Non pas que vous attendiez impatiemment de lire ma prose, j'ose imaginer que vous aviez autre chose à faire, mais bon. Je ne peux m'empêcher de culpabiliser. Probablement mon éducation judéo-chrétienne. J'espère néanmoins que votre jugement ne sera pas trop sévère et que vous me lirez, comme toujours avec indulgence.

Je n'étais pas fortement inspirée ces temps-ci.
Ce qui passe à la radio me plombe. Les clips commerciaux m'écœurent. L'album de Britney ne m'a pas transcendé. Celui de la Gaga m'a "overdosé". Même Radio Nova n'a pas dégotté de sons assez "nova" pour me sortir de ma torpeur. Je me dis finalement que la musique, c'est comme l'amour, un coup de coeur n'arrive pas tous les jours (rime bas de gamme de dépressive occasionnelle).
C'est un peu comme une période de célibat prolongée. Comme une diète forcée. Une période un peu naze, quoi. Il ne se passe rien de foncièrement mauvais mais il ne se passe rien de bien non plus. Il ne passe rien du tout en fait. Et c'est flippant.
Ceux qui ont déjà connu ce genre de passage à vide comprendront sans doute assez facilement mon sentiment. La vie semble molle, terne et grisâtre. On a envie de se sentir vivant et pour que l'ennui cesse, on provoquerait bien une bonne petite scène de ménage où notre couple frôlerait la rupture, ou une embrouille colossale avec ses meilleurs potes.

Néanmoins, au milieu du néant artistique, deux petites étoiles ont brillé. Très fort.

Une petite blondinette au timbre black, rauque et puissant. Et une jolie malienne au sourire ravageur. Deux étoiles qui portent des noms peu communs et pas évident à retenir : Selah Sue (prononcer Céla Sou) et Inna Modja.


 Selah Sue est belge et elle fait du raggamuffin, titre de son premier tube. Mais ce serait réducteur de résumer un album aussi éclectique à une sous-branche du reggae dance-hall, même si sa voix a cette tonalité. Trip-hop, funk, soul…La petite se défend bien, et sur tous les styles. Je pensais que l'habitude de ce contraste (la petite blanche qui chante comme une black) finirait par lasser, après le tsunami de ce type de chanteuses déclenché par Amy Winehouse. Que nenni. Une chevelure dorée et abondante, de grands yeux bleus, une moue de chaton ébouriffé et une voix...de dingue.
Et puis, il faut la voir en live. Prince ne s'est pas trompé en la choisissant pour faire la première partie de son concert belge. Une chance incroyable pour cette jeune artiste d'à peine 22 ans. Le genre de chose qui n'arrive qu'à une seule personne, une seule fois.
Dans la vraie vie, Selah Sue s'appelle Sanne Putseys. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a pris un nom de scène aussi étrange que le vrai…
Produit par le chanteur Patrice, son album est sorti le 7 mars 2011 et sature les ondes. Deux titres bombesques : This World, monstrueusement trip-hop, et Please, avec Cee-Lo Green, soul à mourir. Dans la vidéo ci-dessous, elle interprète divinement le classique Ain't no sunshine. A écouter de toute urgence pour ceux qui n'arrivent pas à se lever le matin…



Je ne regarde jamais la télé. Manque de temps et d'intérêt pour les programmes diffusés. Trop l'impression d'être encore au bureau (je travaille aux grilles de programme de magazines télé). Un soir n'est pas coutume, je tombe sur Taratata et là, impossible de zapper. Un sourire gigantesque crève l'écran, accompagné d'une voix suave et fraîche comme les premiers jours du printemps. Je savoure ce rarissime moment de volupté télévisuelle et lorsque Nagui prononce enfin le nom de la ravissante, je le répète à plusieurs reprises afin de le graver dans ma mémoire et écouter le reste au plus vite. Une heure plus tard, j'avais fini mon dîner, passer 2 coups de fil et…je ne me souvenais plus de son nom.
Le quotidien aidant, j'oubliais systématiquement de partir à sa recherche sur le web, ce qui aurait pu résoudre mon problème en deux clics. Des mois plus tard, alors qu'elle était sortie de mon esprit, je vois son nom apparaître sur un site et là, flash-back, je me rappelle que je ne me rappelais plus que c'était elle! Inna, c'est "mauvaise fille" en peul, et Modja veut dire "petite peste", surnom donné par sa maman.
Inna Bocoum, de son vrai nom, voyage depuis sa plus tendre enfance à cause des déplacements professionnels de son père. Adolescente, elle se réinstalle au Mali et a pour voisin Salif Keita. Si j'avais eu Michael Jackson comme voisin, je serai peut-etre une star moi aussi…
Bon, Inna, a tout de même la chance d'avoir du talent car je ne pense pas que Salif Keita ait produit tous ses voisins.
Sur les conseils de son pygmalion, elle intègre l'école de l'orchestre Le Super Rail Band de Bamako. Son album Everyday is a new world sort en octobre 2009 et porte bien son nom : aérien, enchanteur, guilleret. Chaque chanson est un nouveau monde où sa voix souple et mutine swingue aussi bien sur du disco, de la pop ou de la soul.
Inna Modja, petite peste, cette fois, je ne t'oublierai plus.



Trève de bla bla. La musique,  c'est quand même mieux de l'écouter. Je vous envie d'avoir la chance de découvrir ces deux pépites, si vous ne les connaissiez pas déjà. Et je les remercie de m'avoir accompagné gentiment, m'apportant un peu de douceur, comme deux petits carrés de sucre dans mon thé du matin.

Selah Sue. Le 7 mars 2011.
Inna Modja. Everyday is a new world. Octobre 2009.