Qui êtes-vous ?

Parce que je me suis trompée d'époque, que j'aurais dû être noire et vivre à New York dans les 60... Parce que j'aurais dû être une chanteuse à la voix cassée et au passé douloureux qui a acquis la célébrité après de nombreux tumultes... Parce que j'aurais dû devenir une légende et qu'on raconte mon histoire... Plus simplement...parce que j'aime parler de la musique, la jouer, la chanter, la danser, l'écrire, la découvrir, la ressentir et la vivre. Bienvenue à vous et merci de me lire.

jeudi 2 février 2012

Fuir


Partir, courir. J'ai envie de fuir.
Lancer Arthur H à fond dans mes écouteurs et plier bagages.
Marcher sans se retourner. Tourner une page.
Arthur hache les mots, murmure des phrases, chante des notes et je fais naufrage.
Sa voix profonde me guide dans les tranchées d'un monde en guerre,
Où j'ai passé trop de temps à chercher comment me taire.
Je voudrais galoper sur un Cheval de Feu, trouver un radeau,
Faire le voyage avec Ulysse hypnotisé par Calypso.
Ce que je cherche, c'est ma liberté.
Siroter des mojitos sur une plage ensoleillée.
Ne plus avoir de souci ou de choix difficile à faire.
Ne plus se poser de questions, se laisser emporter par la mer.
Arthur sussure "Give me up", je voudrais aussi me laisser dériver.
Il dit que Le Paradis, il est chinois, je n'ai pas que ça à penser.
Un jour, il faudrait  que j'ai le courage de claquer la porte,
Cesser de m'épuiser, me faire passer pour morte.
Ne reste que sa musique, libre, animée par l'insouciance.
Elle chante, danse, ivre de sa différence.
Des tourbillons de mélodies, des dunes de tendre poésie,
Qui vrille, déstabilise ou émoustille.
Je cherche encore La Beauté de l'Amour,
Arthur me dit "Dis moi tout" et je me révèle sans détour.
J'aime cet univers animé par un seul idéal.
Je voudrais en finir avec tout ce qui me fait mal.
Je ne veux plus dépendre de gens que je méprise.
Par pitié, libérez-moi de cette emprise !
Je veux me débarrasser des carcans qui m'oppressent.
Arthur, peux-tu m'apporter cette ivresse ?
Je voudrais peindre ma vie, mon destin doit prendre corps,
Comme un Basquiat illuminé qui aurait des pinceaux d'or.
Je veux retrouver mon libre-arbitre.
Cesser l'hypocrisie, casser enfin la vitre.
Pouvoir enfin être moi-même,
Vagabonder, être bohème.
Ne vois-tu pas que je me meurs dans cet univers cloisonné ?
Où tout doit être rangé, coordonné sous peine d'être jugé ?
Tes quatorze albums suffiront-ils à m'apaiser ?
Tu parles d'amour, d'étincelles et d'évasion.
Comment fais-tu pour avoir cette vision ?
L'Arc-en-Ciel apparaît en transparence.
Un Rayon de Soleil calme un peu ma démence
Mais dans L'ivresse des Hauteurs, je ne veux plus avoir affaire à personne.
Je veux être comme toi, une Baba Love qui frissonne,
Au son de ta voix, de tes voyelles, de tes consonnes.


Arthur H. Baba Love. 2011.
En concert au Casino de Paris le 14 mars 2012.