Qui êtes-vous ?

Parce que je me suis trompée d'époque, que j'aurais dû être noire et vivre à New York dans les 60... Parce que j'aurais dû être une chanteuse à la voix cassée et au passé douloureux qui a acquis la célébrité après de nombreux tumultes... Parce que j'aurais dû devenir une légende et qu'on raconte mon histoire... Plus simplement...parce que j'aime parler de la musique, la jouer, la chanter, la danser, l'écrire, la découvrir, la ressentir et la vivre. Bienvenue à vous et merci de me lire.

lundi 12 septembre 2011

Un rêve éveillé

On dirait presque que le crissement des roues ressemble aux éclats des vagues qui s'éclatent sur les rochers. Ou que les alarmes des portes qui se ferment ne sont que le bruit de fond de la circulation lorsqu'on se trouve en bord de Seine dans un Paris illuminé. On dirait presque que l'accordéon désaccordé des musiciens qui font la manche se fond dans l'ingénieux assemblage des multiples instruments qui composent chaque morceau.
Une fois que l'on appuie sur Play, il suffit de fermer les yeux et c'est parti pour un merveilleux voyage.
Ce nom sent le narguilé à la pomme et les pâtisseries orientales. Ce nom donne envie de partir pour des contrées lointaines et ne plus jamais revenir. Ce groupe de musique folk américain est renversant, mélange de musique tzigane et de chanson française. Formé par Zach Condon, chanteur lyrique à la voix grave et envoûtante, génie multi-instrumentiste, il invente des albums bouleversants.

On dirait presque qu'ils ont utilisé tous les instruments qu'ils ont pu trouvé. On dirait qu'ils ont composé chaque chanson de cet album avec toute leur âme et tout leur cœur, tant chaque petite mélodie vous touche au plus profond de vous-même et vous éblouit.  Zach Condon, un artiste tourmenté, son accordéon au bras, vous hypnotise et vous enferme pour toujours dans un monde de sons beaux et délicats.
Ces sept albums sont une source de bonheur inépuisable. Une déclaration d'amour. Planant. Il n'y a pas un seul morceau à jeter. Ses mélodies mystérieuses brisent les parois d'acier du wagon et transportent bien au-delà des murs taggés et des affiches publicitaires.


On dirait un film d'époque romantique dans les Balkans. On dirait des robes de dentelles qui virevoltent. On dirait la fête d'un village à la campagne. La lumière blafarde devient mille loupiotes de couleurs accrochées dans les arbres un soir d'été. Ukulélé, accordéon, trompette, saxophone, mandoline…C'est un joyeux bazar qui se mêle au brouhaha ambiant. Mi-festifs, mi-mélancoliques, ces albums sont des ovnis qui flottent dans l'espace musical. Moi non plus, je ne suis plus de ce monde. Oubliez-moi…

Secousse brutale. J'ouvre les yeux. Je dois m'en aller.

Je suis dans le métro parisien, je dois reprendre mon quotidien et j'écoute Beirut.




Gulag Orkestar (2006)
The Lon Gisland EP (2006)
Pompeii EP (2007)
Elephant Gun EP (2007)
The Flying Club Cup (2007)
March of the Zapotec/Holland (2009)
The Rip Tide (2011)

1 commentaire:

  1. j'adore beirut; ils sont trop cool.
    J'ai vu une video où ils chantaient Nantes dans un immeuble en descendant les marches; il y avait des musiciens postés a différent étages. ILS SONT TROP BIEN

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