Aujourd'hui, c'est mon anniversaire.
Un peu déprimée à l'idée de fêter ma dernière année dans la vingtaine (si, si), je retrouve le sourire lorsque je découvre le nouvel album d'Asa dans une enveloppe molletonnée à mon attention. Un post-it jaune collé dessus, un joyeux anniversaire griffonné de la part de ma copine Juliette. Son mec bosse chez Naïve et s'occupe de la chanteuse nigériane. Un appel à Ju pour la remercier, le CD déposé sur le pouf fushia de ma chambre et la promesse faite à moi-même qu'il faut "Ab-So-Lu-Ment" que je l'écoute. C'était en novembre...
J'ai une tendance pathologique : la procrastination (pour reprendre ce terme devenu subitement tendance). En plus d'être une retardataire chronique, je remets tout au lendemain. Comme ce blog, que j'ai cessé d'alimenter après un premier post, comme beaucoup de choses que je laisse facilement tomber et qui pourtant me tiennent à cœur : un régime, un peu de sport, arrêter de faire craquer mes doigts...j'ai laissé cet album prendre la poussière sur mon pouf fushia.
A ma décharge, il faut dire que depuis l'avènement de l'I-Phone, je télécharge à fond. Légalement. Du coup le CD, on s'en fiche, mais on aime bien l'avoir quand même "pour le petit carnet à l'intérieur". Et puis ma vie parisienne trépidante..Je me donne des excuses. Un sentiment de culpabilité m'envahit lorsque j'aperçois la pochette un peu austère et le regard blasé de la chanteuse, figé par le photographe Jean-Baptiste Modino, qui me fixe derrière un verre de lunette brisé. Pas grave, ce sera pour plus tard. Quelle idée de créer un blog sur la musique quand on met 3 mois à écouter un album. Je ne suis pas parfaite mais je fais avec.
Petit saut dans le temps, on est en Janvier. Vive les RTT, je décide de faire un grand ménage de rentrée!
Je glisse enfin le fameux CD dans le lecteur DVD (je n'ai plus de chaîne Hi-Fi depuis des lustres).
Dès les premières notes de Why can't we, la voix suave d'Asa et son accent d'une étrange familiarité, original et fluide, me donne le peps nécessaire pour attaquer le monticule de vaisselle. Je me souviens de son premier album éponyme sorti en 2007 : Fire On the Moutain, Jailer, des rythmes reggae, des touches soul, folk, twist...Je ne suis pas déçue par cette ressemblance, j'avais adoré ce premier opus et j'en voulais encore, de son joli accent, de sa voix sucrée, de ses mots qui pétillent, légers comme du pop-corn. Cette chanteuse doit bénéficier d'un marketing de sympathie. J'ai l'impression de retrouver une vieille amie.
S'enchaîne l'entêtant Maybe, le titre efficace à 1500 rotations/jour en radio, dont je ne me lasse pas, puis Be my man où je virevolte avec mon balai en guise de micro, chantant à tue-tête au milieu du salon, telle une ado devant le miroir. Puis l'accalmie avec Preacher Man et la pop entraînante de Bimpé, en Yoruba, sa langue natale, aux accents un peu abrupts qu'elle parvient à rendre sensuel avec une facilité déconcertante. Elle chante comme elle respire. Je fais la poussière. On passe à The way I feel, un peu blues, un peu jazzy. Des trompettes et du piano soutiennent sa voix saupoudrée d'une légère reverbe. La balade qui suit, Ok ok, m'empêche de passer l'aspi. Ok, Asa a raison de moi. Dreamer Girl me fait rêver d'une balade en moto avec mon nouvel amoureux. Sur Oré, elle chante de nouveau en Yoruba. Cette fois, on dirait du babillage de bébé, petite berceuse murmurée. Je lâche mon balai, augmente le son et m'allume une cigarette. La fumée danse sur la mélodie soyeuse. Je laisse échapper une larme sur Baby gone lorsque sa voix se casse un peu, criant un amour perdu. Après la séquence émotion, les rythmes folks de Broda Olé envahissent de nouveau mon salon. Je me décide à continuer ce foutu ménage mais rien à faire. Le piano de Questions, la mélancolie de Bamidélé me cloue sur mon canapé. L'ensemble est un subtil métissage d'influences africaines, de pop européenne et de pure soul "ricaine". C'est simple, sans prétention et c'est finalement tout ce qu'on attend d'un bon album. 53 minutes plus tard, il est 19h. Tanpis. Je ne finirai pas le ménage aujourd'hui. On ne refait pas. Beautiful Imperfection. Sortie le 25 octobre 2010.
Un peu déprimée à l'idée de fêter ma dernière année dans la vingtaine (si, si), je retrouve le sourire lorsque je découvre le nouvel album d'Asa dans une enveloppe molletonnée à mon attention. Un post-it jaune collé dessus, un joyeux anniversaire griffonné de la part de ma copine Juliette. Son mec bosse chez Naïve et s'occupe de la chanteuse nigériane. Un appel à Ju pour la remercier, le CD déposé sur le pouf fushia de ma chambre et la promesse faite à moi-même qu'il faut "Ab-So-Lu-Ment" que je l'écoute. C'était en novembre...
J'ai une tendance pathologique : la procrastination (pour reprendre ce terme devenu subitement tendance). En plus d'être une retardataire chronique, je remets tout au lendemain. Comme ce blog, que j'ai cessé d'alimenter après un premier post, comme beaucoup de choses que je laisse facilement tomber et qui pourtant me tiennent à cœur : un régime, un peu de sport, arrêter de faire craquer mes doigts...j'ai laissé cet album prendre la poussière sur mon pouf fushia.
A ma décharge, il faut dire que depuis l'avènement de l'I-Phone, je télécharge à fond. Légalement. Du coup le CD, on s'en fiche, mais on aime bien l'avoir quand même "pour le petit carnet à l'intérieur". Et puis ma vie parisienne trépidante..Je me donne des excuses. Un sentiment de culpabilité m'envahit lorsque j'aperçois la pochette un peu austère et le regard blasé de la chanteuse, figé par le photographe Jean-Baptiste Modino, qui me fixe derrière un verre de lunette brisé. Pas grave, ce sera pour plus tard. Quelle idée de créer un blog sur la musique quand on met 3 mois à écouter un album. Je ne suis pas parfaite mais je fais avec.
Petit saut dans le temps, on est en Janvier. Vive les RTT, je décide de faire un grand ménage de rentrée!
Je glisse enfin le fameux CD dans le lecteur DVD (je n'ai plus de chaîne Hi-Fi depuis des lustres).
Dès les premières notes de Why can't we, la voix suave d'Asa et son accent d'une étrange familiarité, original et fluide, me donne le peps nécessaire pour attaquer le monticule de vaisselle. Je me souviens de son premier album éponyme sorti en 2007 : Fire On the Moutain, Jailer, des rythmes reggae, des touches soul, folk, twist...Je ne suis pas déçue par cette ressemblance, j'avais adoré ce premier opus et j'en voulais encore, de son joli accent, de sa voix sucrée, de ses mots qui pétillent, légers comme du pop-corn. Cette chanteuse doit bénéficier d'un marketing de sympathie. J'ai l'impression de retrouver une vieille amie.
S'enchaîne l'entêtant Maybe, le titre efficace à 1500 rotations/jour en radio, dont je ne me lasse pas, puis Be my man où je virevolte avec mon balai en guise de micro, chantant à tue-tête au milieu du salon, telle une ado devant le miroir. Puis l'accalmie avec Preacher Man et la pop entraînante de Bimpé, en Yoruba, sa langue natale, aux accents un peu abrupts qu'elle parvient à rendre sensuel avec une facilité déconcertante. Elle chante comme elle respire. Je fais la poussière. On passe à The way I feel, un peu blues, un peu jazzy. Des trompettes et du piano soutiennent sa voix saupoudrée d'une légère reverbe. La balade qui suit, Ok ok, m'empêche de passer l'aspi. Ok, Asa a raison de moi. Dreamer Girl me fait rêver d'une balade en moto avec mon nouvel amoureux. Sur Oré, elle chante de nouveau en Yoruba. Cette fois, on dirait du babillage de bébé, petite berceuse murmurée. Je lâche mon balai, augmente le son et m'allume une cigarette. La fumée danse sur la mélodie soyeuse. Je laisse échapper une larme sur Baby gone lorsque sa voix se casse un peu, criant un amour perdu. Après la séquence émotion, les rythmes folks de Broda Olé envahissent de nouveau mon salon. Je me décide à continuer ce foutu ménage mais rien à faire. Le piano de Questions, la mélancolie de Bamidélé me cloue sur mon canapé. L'ensemble est un subtil métissage d'influences africaines, de pop européenne et de pure soul "ricaine". C'est simple, sans prétention et c'est finalement tout ce qu'on attend d'un bon album. 53 minutes plus tard, il est 19h. Tanpis. Je ne finirai pas le ménage aujourd'hui. On ne refait pas. Beautiful Imperfection. Sortie le 25 octobre 2010.
Bon bah voilà, c'est malin, je viens de télécharger l'album sur Deezer pour l'écouter sur le chemin du retour ce soir, merci ! :p
RépondreSupprimerTrès bon article sinon, continue !!! :)
Jérôme
Mais qu'elle écrit bien ma coupine!!! C'est bon je suis membre et je te suis!! Tu as intérêt à continuer hein!!! Bisous ma belle!
RépondreSupprimerSuper Jo !
RépondreSupprimerA lire avec un peu de Delay, pour que ça revienne encore un peu quand c'est fin !